L’article n’est pas un plaidoyer en faveur des arômes naturels, loin de là ! L’essentiel de la réflexion fera ressortir des avis de spécialistes, notamment au vu de l’état actuel des recherches sur les e-liquides. Grosso modo, il reste encore d’importantes zones d’ombres sur le degré de toxicité des arômes des e-liquides. Néanmoins, on observe que certains arômes artificiels présentent un sérieux danger pour la santé. Pour autant, en aucun cas, cela ne signifie pas que les arômes naturels seraient des solutions miracles pour vapoter sainement.
Autour de la toxicité des arômes d’e-liquide
Le goût pour telle ou telle saveur est une question personnelle, et il est bien vrai que « des gouts et des couleurs, on ne discute pas ». En revanche, on peut et on se doit de mettre l’accent sur la santé et la sécurité du consommateur. Alors, y a-t-il des arômes d’e-liquides à éviter ? Oui, il y en a.
Ce sont les arômes alimentaires qui présentent le plus haut degré de toxicité. Face à leurs composés chimiques, le système respiratoire, dépourvu d’enzymes de détoxification, est vulnérable. Le composé le plus redoutable est le diacétyle.
Par ailleurs, les arômes naturels ou artificiels contenant certaines molécules allergènes sont fortement déconseillés. Parmi ces molécules, on citera par exemple le benzyl benzoate et le cinnamate, le linalool, la coumarine, le farnesol, etc.
Comment les fabricants peuvent-ils assurer la sécurité de leurs consommateurs ?
En fait, tout se joue dans la qualité ou pas du processus de fabrication des recharges pour cigarettes électroniques. La production doit être conforme aux normes sanitaires connues grâce à la science, notamment la chimie organique. Car il est important que chaque arôme, conçu dans les laboratoires, soit exempt de molécules à forte toxicité. Tout au moins, il faudrait que les molécules dangereuses ne soient présentes dans l’arôme qu’à une infime quantité, afin de minimiser les risques.
Le fabricant est donc censé faire périodiquement des analyses chimiques et microbiologiques pour vérifier l’innocuité ou pas des matières premières et des produits finis. Tout ce travail, très scientifique, se passe bien évidemment dans les laboratoires. Il est important qu’il soit fait avec transparence, donc que les informations présentées sur les emballages soient en phase avec les résultats des analyses en laboratoire. Cela vaut tant pour les arômes naturels que pour les arômes artificiels.
En parlant d’arômes artificiels d’ailleurs, qu’on ne se méprenne pas sur une idée malencontreusement répandue, selon laquelle les arômes naturels seraient (systématiquement) plus sûrs que les arômes artificiels. Les arômes naturels et artificiels sont tous fabriqués avec des supports particuliers comme le sucre, l’huile ou l’acétine, et ils contiennent tous des molécules qui font leurs saveurs. L’essentiel est toujours de savoir la toxicité des molécules d’un arôme, qu’il soit naturel ou artificiel.