Qu’on ne se méprenne pas, tous les scientifiques, y compris ceux qui se prononcent en faveur de la cigarette électronique, admettent que la moindre nocivité de ce produit ne signifie qu’il soit totalement exempt de tout danger sanitaire. Plusieurs études sont actuellement menées par différentes équipes d’éminents chercheurs, en Europe, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. De manière générale, la plupart des études aboutissent à des conclusions plutôt favorables à la cigarette électronique.
Autour de l’interdiction de vapoter en lieu public
Ce qu’on sait, c’est que la cigarette électronique ne contient pas les pires des quelque 4 000 composés chimiques présents dans la cigarette classique. Effectivement, la cigarette électronique ne contient pas entre autres, de goudron ou de monoxyde de carbone, des composés cancérigènes. C’est notamment à cause de ces composés d’ailleurs que le tabac tue, selon l’Organisation mondiale de la santé, 5 millions de personnes par an. Jusque-là, quant à la question de savoir si l’e-cigarette ne contiendrait pas d’éléments cancérigènes, comme les nanoparticules, il est encore prématuré d’affirmer une position claire là-dessus. La réalité qu’aucun doute ne vient occulter, c’est la présence de nicotine dans l’e-liquide. Certes, la dépendance à la nicotine est bien moindre, comparée à la drogue ou à l’alcool. Certes, tous les spécialistes s’accordent à dire que la nicotine n’est pas cancérigène. Pour autant, il est légitime que ceux qui ne veulent pas l’inhaler n’y soient pas forcés. Puis, il ne faut pas perdre de vue qu’elle peut avoir des méfaits pour les personnes au système respiratoire fragile, comme les asthmatiques. Donc, que l’on prenne des mesures pour empêcher l’inhalation passive de nicotine, c’est bien légitime. C’est valable pour tout espace fréquenté, clos ou pas.
La cigarette électronique et le sevrage tabagique
Ce ne sont pas les témoignages qui manquent, en tout cas. De nombreux vapoteurs disent avoir réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique. Certains mettent de l’eau dans leur vin, en affirmant qu’ils font des rechutes plusieurs fois. Mais, il n’y a pas lieu de se décourager. Car l’expérience n’enseigne-t-elle pas qu’un sevrage ne se fait pas d’un claquement de doigts ? Les moments de faiblesse, c’est bien normal puisque le système nerveux et l’organisme entier avaient été asservis aux substances dont on veut se détacher. Le cerveau, notamment, considérait cet état de dépendance comme un état normal. Et quand on essaie d’arrêter, l’organisme est mal en point parce qu’il s’adapte à un nouvel état qu’il voit alors comme anormal. Sinon, plus de cent médecins spécialistes français encouragent le recours à la cigarette électronique pour arrêter de fumer.