Comment l’hypnose soigne les états phobogènes ?

L’hypnose permet à une personne pratiquante de se frayer des chemins au plus profond de son corps et de son âme par une concentration augmentée aboutissant à un état de transe hypnotique. Cette pratique de l’esprit arrive ainsi à dépasser les limites de la médecine quand il s’agit de trouble émotionnel. En effet, les traitements médicamenteux ne font office que de calmant contre ces pathologies. L’hypnose permet au patient de se soigner par ses propres moyens à travers cette technique. Ce traitement, en effet, est accompagné par un thérapeute de l’AcademieEpione durant les premières séances. Ce spécialiste guide le patient jusqu’à ce que celui-ci arrive par lui-même à atteindre la transe hypnotique seul. Dès que le patient a bien investi le traitement hypnotique et établi une relation de confiance avec le thérapeute, l’hypnose peut servir à l’aider à anticiper différents troubles. Hormis l’anxiété et le stress, l’hypnose traite également les troubles phobogènes. Les techniques d’approche sont nombreuses et dépendent de chaque personne traitée. Ci-après des exemples concrets de cas pouvant être rencontrés.

Approche hypnotique des états phobogènes

L’hypnose peut utiliser la technique consistant à détourner l’attention du patient par l’intermédiaire d’éléments physiques comme la télévision avec diverses animations.L’on pourra même déployer un film qui relate des situations de phobie. Cette technique vise à donner une main sur ce qui se passe dans ce monde imaginaire. Durant la séance, le patient est suggéré être en possession de la télécommande. Il pourra ainsi arrêter les images lorsqu’il ne se sent pas parfaitement à l’aise avec ce qui se produit. Dans un état de transe hypnotique, le patient racontera ainsi ce qu’il voit à l’écran. Une relation thérapeutique est établie. Elle joue un rôle essentiel dans ce type de séance d’hypnose. En effet, le patient se sentira particulièrement en confiance pour parvenir à surmonter sa phobie parce qu’il a le contrôle sur tout. De plus, il aura la conviction que le thérapeute reste à ses côtés pour assurer le rôle à la fois de protecteur et de bienveillant. Le thérapeute ne cherche pas à tout prix à faire imaginer l’événement phobogène. Il aide le patient à pouvoir maîtriser son vécu d’impuissance et de peur qui le hante.

Etude de cas concret de traitement de phobie par l’hypnose

Prenons le cas d’un patient qui doit passer par une tumorectomie sous anesthésie générale précédée d’un bilan d’extension en médecine nucléaire. Le sujet a besoin d’une consultation d’hypnose parce qu’il présente une phobie aigue, notamment des ascenseurs, des transports publics ainsi que de tout espace restreint due aux expériences traumatisantes passées. La première consultation a eu lieu environ un mois et demi avant l’intervention.

Première séance

La première séance a pour objet l’analyse de la personnalité du patient à travers des discussions cadrées sur ses ressources, ses hobbies et sur la description de ses perceptions corporelles en lien avec la difficulté. Ainsi, le thérapeute pourra expliciter et valoriser ses compétences qui lui avaient permis de créer des exceptions face au stimulus phobogène. Par la suite, des objectifs progressifs sont décidés mutuellement. Lors de cette consultation, en privilégiant le recadrage de la difficulté, le renforcement des ressources internes et l’introduction de la notion de plus petit changement significatif, le thérapeute utilise la communication hypnotique appelée aussi «hypnose informelle».

Deuxième séance

La deuxième consultation peut maintenant faire place à la relaxation corporelle et la construction dusafe place. Il est plus facile en effet pour le thérapeute et la patiente de trouver ce lieu avec les données précédentes. Ils pourront aussi utiliser divers outils pour atteindre la transe hypnotique en fonction des préférences.

Suite du traitement des troubles phobogènes par l’hypnose

Des efforts venant de la patiente sont maintenant demandés durant les prochaines séances. En effet, celle-ci doit pouvoir se projeter dans le futur en vivant sous hypnose ses phobies. La patiente s’exposera à sa difficulté. L’état hypnotique la mettra face à ses blocages dans la vie réelle en vue de trouver une solution pour les affronter.

La séance se poursuit par l’apprentissage de l’autohypnose en créant également des ancrages physiques de calme, concentration, confiance et contrôle. Si la patiente est à même de développer ces capacités, elle pourra faire facilement face à ses phobies. L’objectif est justement cette faculté à faire de l’autohypnose en activant différents ancrages physiques. Vers la fin de la thérapie, des essais dans la réalité sont actés. La patiente est accompagnée par le thérapeute dans les lieux qui constituent les principales phobies. Normalement, elle affrontera cette expérience avec calme, tellement la réalité perçue en état de transe hypnotique est similaire à la réalité.